FRANÇAIS CANADIEN : Normes STSM

Mode de sous-titrage :

Il y a essentiellement deux modes de sous-titrage : le sous-titrage en différé et le sous-titrage en direct. Le premier mode de production se présente sous deux types : les sous-titres déroulants ou « roll-up » et les sous-titres positionnés ou « pop-on ». Le second type de sous-titrage se fait en temps réel, par affichage en direct ou au moyen d’un télésouffleur (« perroquet » en France) et utilise les sous-titres déroulants.

Information à l’écran :
Norme obligatoire :
Positionnement : tant pour le sous-titrage en direct que pour le sous-titrage en différé, il faut s’assurer de positionner les sous-titres de sorte à ne pas masquer l’action, les éléments visuels ou toute information essentielle à la compréhension du message.
Lorsqu’on utilise le format « pop-on », il faut positionner en plus les sous-titres en fonction de la personne qui parle ou du déroulement de l’action.
Emplacement et nombre de lignes : en règle générale, il faut privilégier le recours à 2 lignes au bas de l’écran pour les « pop-on » (le recours à trois lignes ne doit intervenir que si nécessaire). Pour les sous-titres déroulants, il faut utiliser trois lignes au bas de l’écran pour la plupart des émissions.
Structure : il faut s’assurer de découper le sous-titre de façon logique afin d’en faciliter la lecture. Le début d’une phrase doit marquer l’apparition d’un nouveau « pop-on ». Toute phrase qui est très longue, doit être subdivisée en plusieurs « pop-on », d’après les syntagmes et le phrasé naturel.

Espacement :
1. Il ne faut pas laisser plus d’un espace dans un sous-titre. On peut mettre un espace unique après un point, les deux points ou le point-virgule s’il y a lieu.
2. Les sous-titreurs doivent ménager un espace avant et après les notes de musique, de même qu’avant la parenthèse ouvrante et après la parenthèse fermante.
3. Il ne doit pas y avoir d’espace entre les parenthèses et le texte que celles-ci renferment.

Propriétés du texte :
– Les sous-titreurs doivent employer les lettres majuscules et minuscules comme s’il s’agit d’un texte écrit. De cette façon, la lecture se rapprochera davantage des caractères imprimés et permettra l’insertion des accents qui sont essentiels à la bonne compréhension du texte écrit en français.
– L’italique peut être employé pour représenter une langue étrangère, une voix hors champ, les pensées (voix intérieure) d’une personne ou le titre d’une œuvre.
– Les couleurs dans les sous-titres sont à proscrire. Les sous-titres doivent donc apparaître en blanc sur fond noir, parce que cela les rend bien visibles.
Ponctuation :
La ponctuation doit contribuer à la clarté du texte et en faciliter la lecture.
– Garder la ponctuation au minimum, sans surcharge.
– Ne pas enchaîner de phrases par des virgules ni rédiger des phrases hachurées, qui comportent tant de virgules qu’elles sont difficiles à lire.
– Lorsqu’une phrase n’en finit plus, repérer les endroits où faire une pause pour la subdiviser en phrases simples, de tout au plus 4 lignes.

Tiret ou chevron :
Norme obligatoire :
Utiliser systématiquement le tiret ou le chevron pour identifier le tour de parole, même dans le cas où on positionne les sous-titres.

Sous-titres descriptifs : Éléments sonores non oraux :

On qualifie de « descriptifs » les sous-titres correspondant aux éléments sonores du signal audio qui ne sont pas constitués de paroles. Il faut recourir au sous-titre descriptif seulement lorsque cela est pertinent à la compréhension de la vidéo. Les sous-titres descriptifs doivent s’écrire à l’intérieur d’une parenthèse.
Par exemple : (rires); (applaudissements); (Le téléphone sonne.); (Une porte s’ouvre.)
Le choix est laissé à la discrétion du sous-titreur entre,
par exemple : (dring!) (sonnerie de téléphone) ou (Le téléphone sonne.).
Il faut toutefois être le plus précis possible.
Par exemple : il faut opter pour (musique rock) plutôt que (musique) tout court.
Enfin, les notes de musique suffisent à identifier une chanson. Il n’est donc pas nécessaire d’employer l’italique en plus, ce qui entraînerait une « surreprésentation » de l’élément décrit. Uniquement dans le cas où cela est pertinent, on peut insérer un indice d’une forte émotion que ne traduit pas l’expression faciale du personnage ou qu’on ne peut deviner à partir du contexte.

Chansons :
Les sous-titreurs doivent reproduire les paroles de toutes chansons mot à mot, lorsque la chanson est en langue française. Lorsqu’il s’agit d’une chanson en langue étrangère, les sous-titreurs doivent indiquer entre
parenthèses la langue de la chanson.

Silence :
Normalement, l’absence de sous-titres suffit pour indiquer un silence ou une pause. Les sous-titreurs ne doivent utiliser les descriptions que lorsqu’il est nécessaire d’indiquer que le sous-titrage continue.
Par exemple : (sans paroles).

Nombres :
Observer la règle courante selon laquelle les nombres entiers jusqu’à dix inclusivement s’écrivent en toutes lettres. Écrire les autres nombres entiers en chiffres, sauf lorsqu’une phrase renferme une série de nombres dont certains sont inférieurs et d’autres, supérieurs à dix. Dans ce cas, les écrire tous en chiffres.
Employer des chiffres pour indiquer l’âge d’une personne, une date, une dimension, une fraction, une vitesse, un poids et une mesure… Se servir de chiffres romains, s’il y a lieu. Indiquer les pourcentages au moyen de chiffres et du symbole. Dans les numéros de téléphone, séparer les groupes de chiffres par des tirets.

Synchronisation des sous-titres positionnés ou « pop-on » :

Il faut tout faire pour harmoniser l’affichage des sous-titres en « pop-on » avec les changements de plan. L’apparition et la suppression de chaque « pop-on » doivent coïncider avec la première image de chaque plan.
Par exemple :
1. Un plan commence. Même si le personnage ne parle pas tout de suite, le sous-titreur doit profiter du décalage et démarrer les sous-titres reproduisant ce qu’il dit dès le premier balayage, c’est-à-dire, la première
image du plan, avant qu’il ouvre la bouche.
2. Si un personnage arrête de parler juste avant un changement de plan, le sous-titreur doit laisser le dernier sous-titre à l’écran jusqu’à la première image du plan suivant.
3. Lorsqu’un personnage parle sans arrêt pendant une succession rapide de plusieurs plans, le sous-titreur peut, s’il y a lieu, laisser un sous-titre particulier à l’écran pendant plusieurs plans, dans la mesure où il fait
coïncider son apparition et sa suppression avec la première image après un changement.
Exceptions :
1. Si c’est absolument nécessaire – par exemple, quand les plans sont très longs –, les sous-titres peuvent commencer et se terminer n’importe quand, dans la mesure où on ménage un temps d’affichage suffisant.
2. On pourra, dans de rares cas, commencer ou supprimer un sous-titre à un autre moment qu’à un changement de plan si c’est la seule façon de le structurer correctement et d’assurer un temps d’affichage convenable.

Temps d’affichage :
– Minimum 1,5 seconde < 32 caractères.
– Minimum 2 secondes > 32 caractères.
– Ne pas dépasser 5 secondes pour 32 caractères ou +.
– N’afficher aucun sous-titre pendant moins de 30 images.
– Marquer les pauses par des blancs, en insérant des points de suspension.

Vitesse :
Norme obligatoire :
Les sous-titres doivent reproduire mot à mot la bande audio. Il ne faut comprimer les propos des personnes à l’écran qu’en dernier ressort, lorsque des restrictions techniques ou des contraintes de temps et d’espace empêchent de reproduire tous les mots dits en maintenant un temps d’affichage convenable.
– Toujours essayer de présenter ce qui est dit mot à mot.
– Toujours éviter de reformuler. Supprimer plutôt les mots inutiles.
– Toujours reproduire la complexité et le sens de toutes les paroles ou de tous les bruits évidents.
– Ne jamais adapter un passage d’un texte religieux ou d’une oeuvre littéraire ou musicale ni une citation.

Locuteur plus difficilement repérable :
Lorsqu’on ne voit pas automatiquement qui parle, que le débit est très rapide ou que la personne se trouve hors champ, il faut désigner entre parenthèses le locuteur sur une ligne distincte.

Sous-titres multiples :
Il n’est possible d’afficher deux sous-titres distincts que si la conversation se déroule très rapidement, en distinguant les locuteurs avec des tirets.

Principes du sous-titrage déroulant en différé :

Les sous-titres déroulants, produits en différé, défilent généralement par bloc de trois lignes au bas et sont alignés à gauche. Toutefois, s’il y a continuellement des fenêtres ou des graphiques à cet endroit, on peut faire dérouler deux lignes de texte au-dessus de ceux-ci ou au haut de l’écran. Il faut éviter de masquer les yeux des personnes quand on place les sous-titres au haut de l’écran. Il faut passer à une autre ligne tout changement de locuteur. Chaque ligne comportant 32 caractères, on enchaîne au besoin sur la ligne suivante. L’intervention d’un nouveau locuteur est indiquée par l’insertion du nom du locuteur entre des guillemets français lorsqu’on le connaît et que le téléspectateur peut avoir de la difficulté à déterminer qui parle. Lorsqu’il y a un reportage ou une entrevue avec une personne de langue étrangère, incluant une traduction en superposition de la voix, il faut indiquer (TRADUCTION) ou (Traduit du Russe) ou encore (voix de l’interprète)

(Pour plus d’informations : http://www.cab-acr.ca/…/…/captioning/normes_universelles.pdf )

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